Hypnose et inconscient

 L’Hypnose

Inconnu, troublant, inquiétant, l’Hypnose tout comme l’inconscient ne cesse d’attiser la curiosité. L’inconscient, à quoi sert-il ? Comment nous influence-t-il ? Pourquoi son existence est-elle régulièrement mise en cause ? Comment cela fonctionne t’il avec l'hypnose? Réponses à quelques questions… et à de nombreuses idées reçues.

Sommaire

Hypnose Ericksonienne: infos pratiques

L’hypnose permet de mettre notre conscience de côté, nommé « Etat de Conscience Modifié », cela afin d’accéder à l’inconscient en agissant en tant que « passeur  libre» dans le préconscient, le maitre de la censure et modifier celle-ci selon vos propre désir.

C’est une reprogrammation de nos émotions par la métaphore dans un rêve éveillé et confortable. L’hypnose et l’auto-hypnose vous permettent d’exploiter les capacités de l’inconscient pour vous libérer des croyances qui vous limitent.

Vous pouvez ainsi atteindre l’harmonie, l’équilibre et être plus productifs, plus créatifs, plus efficaces dans tous les domaines.

L’inconscient

Le conscient et l’inconscient désignent des sphères d’activité de l’esprit, ou psychè, qui sont étudiées par la psychanalyse. La conscience est un état de l’individu qui sait qui il est, où il est, ce qu’il peut ou ne peut pas faire dans le contexte où il se trouve. … L’inconscient est ce qui échappe à la conscience.

L’inconscient contient le pôle pulsionnel de la personnalité dirigé par le principe de plaisir. Il comporte aussi les processus qui, par les mécanismes de refoulement, sont maintenus hors de la conscience.

C’est le réservoir de la libido et de l’énergie psychique, ses contenus sont d’une part héréditaires et d’autre part refoulés et acquis. C’est le domaine de l’instinctif, du biologique. Cet inconscient est dynamique et influence constamment le comportement et l’expérience. 

L’inconscient emmagasine des informations que vous ne soupçonnez pas.

Il gère les fonctions de nos organes comme la respiration et le rythme cardiaque, etc.

En effet nous ne faisons pas un effort conscient pour respirer.

L’inconscient ne porte pas de jugement de valeur sur les informations qu’il reçoit, il se contente de tout enregistrer, comme un disque dur.

Il peut fournir ces informations à la partie consciente lorsqu’il en a besoin.

L’inconscient a la capacité de traiter l’information en fonction de ce qu’il a déjà enregistré.

Par exemple, une odeur, un parfum peuvent être associées à un lieu, une situation, des émotions, à une personne.

L’inconscient est au présent, il ne fait pas la part du temps entre: passé, présent et futur.

Comme l’inconscient stocke des informations liées à des émotions spécifiques (par exemple ; la peur, la joie, les sentiments, l’abandon) associées à des situations précises, l’inconscient souvent nous fait revivre cette information lorsque cette situation se reproduit.

Nous sommes tous conditionnés par les croyances et perceptions que nous avons acquis dans notre petite enfance par le contexte et l’environnement familial, notre éducation, notre culture, les contes et mythes, la télévision etc.

Ce sont ces schémas acquits mais non désirés qui, à l’âge adulte provoquent parfois des déséquilibres, troubles et souffrances.

L’hypnose et l’auto-hypnose nous permettent de modifier ces schémas, d’identifier les évènements déclencheurs et les émotions associées pour les neutraliser.

L’inconscient, une vieille histoire ?

L’intuition d’un savoir intérieur caché n’est pas récente. Au IVe siècle, les rabbins, auteurs du Talmud, l’un des textes majeurs du judaïsme, avaient déjà compris que nos songes nous parlent de nos aspirations secrètes et de nos désirs inavouables.

Du côté des philosophes, au XVIIIe siècle, Spinoza déplorait que les causes véritables de nos actions nous soient presque toujours cachées. Leibniz, dans ses Nouveaux Essais sur l’entendement humain (Flammarion), émettait l’idée de « petites perceptions inconscientes » influençant notre pensée.

Toutefois, pour la philosophie, qui idéalise la conscience et la rationalité, l’inconscient ne recèle aucun savoir intéressant : c’est le lieu d’un manque, d’une confusion qu’il convient de balayer. Le terme apparaît formellement un siècle plus tard. Selon le philosophe Schelling, l’inconscient est un élan vital qui unit les profondeurs de l’esprit et la nature. Schopenhauer, dans Le Monde comme volonté et comme représentation (Gallimard), imagine des forces inconscientes qui régiraient à la fois les hommes et l’univers.

Nietzsche, lui, a l’intuition d’un soi invisible – « maître plus puissant que le moi » – qui est le guide qu’il nous faut écouter, car le conscient est un « état personnel imparfait ». A la fin du siècle, c’est aux médecins de s’en emparer en soignant les malades mentaux par l’hypnose.

En 1889, Freud, lors d’un voyage à Nancy, observe son confrère Hippolyte Bernheim qui traite par cette méthode ses patients névrosés. Ces expériences lui permettent de réaliser qu’un autre moi coexiste avec la personnalité consciente. Pour désigner ce dernier, le psychologue Pierre Janet invente le terme de « subconscient » en 1889 dans son ouvrage L’Automatisme psychologique (L’Harmattan).

Mais, comme tous les psys de son temps, il pensait que cette part inconsciente était un état pathologique, le signe d’une dissociation psychique, d’une névrose grave. Aucun d’eux, Freud excepté, ne comprend que nous possédons tous un inconscient

Un autre imaginaire ?

L’imaginaire est la voie royale vers l’inconscient. Dans une optique psychanalytique, l’imaginaire n’est ni illusoire ni mensonger, ce mot désigne tout ce qui se manifeste par des images : les songes de la nuit, les rêveries de la journée, les fantasmes et les mythes, ces éléments collectifs dont, selon Jung, nos âmes ont besoin pour se nourrir spirituellement.

Et n’oublions pas que, pour les psys, les fictions ont elles aussi une valeur de vérité : les petites histoires que nous nous racontons, les pensées vagabondes qui nous accompagnent tout au long de la journée, les scénarios que nous forgeons véhiculent nos désirs inconscients et des pans enfouis de notre personnalité.

Même s’ils nous semblent absurdes, ils ont l’utilité de nous remettre en contact avec le petit enfant que nous avons été. « L’image est une force agissante, il est légitime de la faire agir », écrivait le psychanalyste Charles Beaudoin (In De l’instinct à l’esprit – Imago).

Des techniques telles que l’hypnosele rêve éveillé, la visualisation ou les tests projectifs s’appuient justement sur son pouvoir créateur.

Une invention freudienne ?

Freud innove en inventant un inconscient qui parle, se déchiffre et guérit, un inconscient peuplé de désirs sexuels, agressifs, mégalomanes, inavouables, de pulsions de vie et de mort, et qui possède des lois internes. Il nous propose en fait une vision révolutionnaire de l’âme humaine.

Toutes les techniques actuelles d’exploration du psychisme ont une dette envers lui, rappelle le neuropsychiatre Boris Cyrulnik dans son livre De chair et d’âme (Odile Jacob). « Cette notion doit beaucoup à Carl Gustav Carus, professeur de zoologie à l’université de Vienne, qui, en 1850, écrit un livre – non traduit – intitulé Das Unbewusste (« l’inconscient »), dans lequel il soutient que les animaux savent sans savoir qu’ils savent.

Quelques années plus tard, Eduard von Hartmann écrit sa Philosophie de l’inconscient (L’Harmattan). Mais sans Freud, ces intuitions seraient restées parcellaires et éparpillées. »

Inné ou acquis ?

Pour les psychanalystes qui se réclament de Freud, nous ne naissons pas dotés d’un inconscient. Très tôt, les expériences agréables ou déplaisantes laissent des traces mnésiques (de mémoire) dans le cerveau.

Mais l’inconscient n’apparaît qu’avec l’acquisition du langage. Et les premiers désirs refoulés sont liés aux élans incestueux œdipiens auxquels nous devons renoncer pour grandir. C’est la raison pour laquelle il est difficile à certains d’accéder à une vie amoureuse satisfaisante : ils ne parviennent pas à se détacher.

Pour les psychanalystes qui se réclament de Freud, nous ne naissons pas de leurs premières amours pour maman et papa, tout en croyant être passés à autre chose depuis des décennies. C’est pour cette raison également que nous choisissons généralement, et sans nous en rendre compte, des partenaires qui ressemblent à nos parents.Car, ce qui est refoulé dans l’inconscient y survit éternellement, il « ignore le temps et la contradiction », nous dit Freud.

A l’inverse, pour Jung (In Psychologie de l’inconscient – LGF, “Le Livre de poche”), disciple puis adversaire de Freud, il est présent dès notre naissance. Et à côté de l’inconscient individuel se tient, selon lui, un inconscient collectif qui nous relie à nos ancêtres ou aux héros des grands mythes fondateurs de la civilisation.

Dans une optique jungienne, une pomme dans un rêve renvoie au mythe du paradis terrestre. Quand nous rêvons d’un avion en difficulté, nous devons nous souvenir du mythe d’Icare, ce héros grec qui chute pour avoir volé trop près du soleil et n’avoir pas écouté les conseils avisés de son père.

Une façon de poser que tous les êtres humains ont tous les mêmes rêves, les mêmes attentes et les mêmes difficultés à atteindre leurs buts.

Un dialogue amoureux ?

Les inconscients dialoguent, c’est certain. Sur le divan bien sûr, entre le patient et le thérapeute. Mais pas uniquement. Pour Jung, « ce sont les rapports humains. Vous ne pouvez pas être avec quelqu’un sans être complètement imprégné par cette personne ».

En amour, le phénomène vaut plus qu’ailleurs : « La réalité de l’inconscient dépasse la fiction, assure le psychanalyste Jacques-Alain Miller. Vous n’avez pas idée de tout ce qui est fondé, dans la vie humaine, et spécialement dans l’amour, sur des bagatelles, des têtes d’épingle, des “divins détails”. »

A sa suite, le psychanalyste Yves Depelsenaire, auteur d’Un musée imaginaire lacanien (Lettre volée), évoque à propos de la rencontre amoureuse : « Ce qui est décisif, c’est l’écho que nous trouverons dans l’autre de notre propre symptôme, notre propre exil intérieur. Un je ne-sais-quoi qui résonne avec notre inconscient. »

Ami ou ennemi ?

L’inconscient ne nous veut ni bien ni mal.

Nous en possédons un parce que notre moi refuse de laisser pénétrer dans la sphère consciente tout élément susceptible de nous heurter, de nous faire peur, de nous donner une trop mauvaise image de nous ou de ceux que nous aimons.

Imaginons qu’une personne dangereuse veuille entrer chez nous. Nous allons la mettre à la porte – la refouler – et installer des verrous pour être sûr d’être bien protégé. Naturellement, elle ne sera pas d’accord et insistera pour signaler sa présence.

C’est ce qui se produit avec les pensées et désirs refoulés dans l’inconscient. Ils ne sont jamais suffisamment réduits au silence pour se faire oublier. Et ils profitent des failles de la conscience – un moment de fatigue, le sommeil… – pour s’exprimer sous la forme de rêves, de lapsus, d’actes manqués.

Ils surgissent quand nous nous y attendons le moins. Au lieu d’envoyer un SMS à notre amoureux, nous l’expédions à notre ex que nous ne réussissons pas à effacer de notre mémoire. Nous égarons l’adresse d’un rendez- vous professionnel dont dépend notre avenir matériel, mais qui ne satisfait pas notre créativité.

Autant de rappels à l’ordre de nos vrais désirs. La sensation que l’inconscient est un danger, une menace n’est rien d’autre que l’angoisse du moi conscient qui réalise qu’il ne peut pas tout contrôler.

Le refuge de notre mauvaise foi ?

« Je ne crois pas en l’existence de l’inconscient, affirme le philosophe Robert Misrahi. Nous sommes toujours conscients, présents à nous-mêmes.

L’inconscient n’est que le nom que nous donnons à nos obscurités, à nos complicités, nos passivités et nos ignorances. » (In Savoir vivre, manuel à l’usage des désespérés, entretiens avec Hélène Fresnel – Encre marine).

Pour de nombreux penseurs, en particulier Jean-Paul Sartre, l’idée d’un inconscient n’est qu’un prétexte pour démissionner en tant qu’humain responsable. C’est le refuge de la mauvaise foi et de la lâcheté : « Je ne savais pas ce que je faisais, ce n’est pas moi, c’est mon inconscient. »

En réalité, Freud nous invite à rendre l’inconscient le plus conscient possible. Pour son héritier, le psychanalyste Jacques Lacan, nous sommes responsables de lui. Nous avons à en répondre, ce qui signifie que nous devons connaître et affronter nos pensées et nos fantasmes inavouables, même si cela nous coûte moralement.

C’est tout l’objet de la cure analytique.

Une zone dans notre cerveau ?

« Les avancées des neurosciences, les sciences du cerveau, confirment les intuitions de Freud sur la réalité de l’inconscient, assure Boris Cyrulnik. Et les théories analytiques permettent aux neurobiologistes de mieux saisir ce qu’ils observent. »

Loin d’enterrer Freud, de nombreux neurobiologistes tels Jean-Pol Tassin, ou neurologues tels Lionel Naccache, auteur du Nouvel Inconscient (Odile Jacob) vérifient ses hypothèses depuis plusieurs décennies. Il n’existe pas à proprement parler de siège central de l’inconscient.

Mais trois zones cérébrales sont impliquées dans les processus inconscients : les structures limbiques (le royaume des émotions et de la sensibilité affective), les zones associatives du cortex ou` se créent les liens entre les idées, les mots et les choses, et les aires sensorielles.

Le développement de la neuropsychologie permet également de mieux comprendre pourquoi nos conflits psychiques se traduisent si fréquemment par des maladies psychosomatiques, des douleurs physiques. En effet, le cerveau traite les mots exactement comme les sensations physiques.

Une insulte est ressentie de la même facon qu’une gifle. Cette analogie explique pourquoi, après un choc, au lieu d’être malheureux, angoissé, nous pouvons nous sentir relativement serein… tout en nous mettant curieusement à souffrir de dorsalgies, de migraines ou de douleurs abdominales.

Un inconscient du corps ?

Les recherches actuelles le montrent : l’inconscient, ce n’est pas seulement « dans la tête », c’est toute une organisation psychocorporelle. Depuis la fin des années 1980, les neurobiologistes se penchent sur un deuxième inconscient, « cognitif ».

Comme le décrit Boris Cyrulnik, il s’agit d’une mémoire purement corporelle, sans souvenirs, sans désirs secrets ni pensées honteuses. C’est grâce à lui que nous accomplissons les gestes du quotidien : nous laver les dents, sortir de chez nous, sauter dans le métro, rentrer, composer le code de la porte d’entrée sans même nous souvenir des chiffres, automatiquement, sans y réfléchir.

Cet inconscient « corporel » explique aussi pourquoi sans le vouloir beaucoup d’enfants maltraités deviennent des adultes maltraitants. Ils ont intégré dans leur corps les gestes de la violence.

Il peut également rendre compte des fausses allégations : une femme peut, par exemple, porter plainte « aujourd’hui » pour viol et éprouver le fait d’avoir été violée parce qu’elle lui rappelle celui de son agresseur pour réactiver le drame.

Si nous voulons vraiment comprendre nos émotions, nos vrais désirs, sortir de la spirale infernale de l’échec et nous épanouir, il est urgent d’accepter d’écouter notre inconscient. Réellement été « dans le passé ». Son inconscient cognitif ayant conservé la trace du drame, il aura suffi que le sourire d’un homme dans le métro lui rappelle celui de son agresseur pour réactiver le drame.

Si nous voulons vraiment comprendre nos émotions, nos vrais désirs, sortir de la spirale infernale de l’échec et nous épanouir, il est urgent d’accepter d’écouter notre inconscient.

L’inconscient dans la psychanalyse

Quelle est la langue de l’inconscient ?

Lacan était un véritable moulin à paroles, mais ce n’est pas sa faute disait-il : « Une fois que vous êtes entré dans la roue du moulin à paroles, votre discours en dit toujours plus que ce que vous n’en dîtes ». Alors, la langue parlerait à notre place ? Qu’est-ce que cette inconscient dont Lacan a rendu la formule si célèbre en disant qu’il était structuré comme un langage ?

Parler et guerir, les enjeux de la psychanalise.

Dans la psychanalyse pensée par Freud, l’inconscient se libère au moyen de la parole. Lacan, à sa suite, définit pleinement la fonction de la parole en psychanalyse : héritée, scandée, vide, pleine… Par la parole, il cherche à toucher la vérité de l’inconscient.

Philosophie du sommeil et de la veille

Dormir, veiller et rêver font partie de l’homme. Si le rêve est un objet de pensée analysé par la psychologie et la psychanalyse, peut-il agir sur nos états et nos actes futurs ?

Dormir, rever, penser

Si quelques philosophes ont exploré le rêve, ils l’ont opposé à la raison. Bachelard, quant à lui, a réhabilité le rêve pour en faire un objet de réflexion à examiner dans sa réalité plurielle, sans l’interpréter, analysant son essence même.

Pour lui, il existe une logique du rêve, de l’imaginaire.

L’hypnose est un état de rêve éveillé.

En créant le rêve nous arrivons à la métaphore qui s’ancre dans l’inconscient comme une vérité virtuelle et agit sur le conscient.

Le  conscient

Si le subconscient recèle un énorme potentiel, nous sommes beaucoup plus familiers avec le conscient.

Ce dernier nous permet d’effectuer toutes nos tâches quotidiennes ; penser, réfléchir, analyser, juger, se nourrir, pour travailler ou pour nouer des relations avec les autres.

Le conscient enregistre aussi l’information à sa manière.

Il peut organiser l’information selon nos besoins et la partie consciente détermine souvent nos échecs ou nos réussites.

Il est extrêmement critique et privilégie la logique dans le raisonnement.

Dans certains cas, le conscient n’arrive pas à dépasser certains obstacles.

L’hypnose et l’autohypnose nous offrent la possibilité de le court-circuiter pour puiser les ressources nécessaires dans l’inconscient.

Inconscient et refoulement

Quand une représentation inconsciente est incompatible avec les exigences du Surmoi

Le Moi, pour se défendre contre cette représentation, va utiliser divers procédés que l’on réunit sous le terme de « mécanismes de défense du Moi« .

Un des principaux en est le refoulement. Il se manifeste lorsque le désir et les pulsions ne peuvent être acceptés et doivent être dérivés de leur Objet.

Le conscient accède à l’inconscient comme les organes des sens accèdent à la réalité extérieure.

Il y a eu constitution d’un « grenier » où sont engrangées toutes les informations vécues. L’individu peut faire appel à un moment précis à ces vécus. Ces faits sont dits « refoulés ».

Le refoulement est l’opération par-laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l’inconscient les représentations liées à une pulsion.

Tout ce qui est refoulé devient inconscient mais l’inconscient n’est pas constitué que de cela. Il y a aussi des contenus innés qui ne sont jamais passés par la conscience.

L’inconscient obéit aux processus primaires que sont le déplacement (changement d’Objet) et la condensation (plusieurs Objets en un).

Ces deux processus primaires obéissent au principe de plaisir. Les désirs sont mobiles et essaient de s’extérioriser, provocant le refoulement.

Le refoulement est un filtre incité par le Surmoi et opéré par le Moi.

Inconscient, symptôme et angoisse

Le symptôme est le produit du refoulement qui consiste en un retour du refoulé sur le plan somatique. Il sert à échapper à l’angoisse. Il est le substitut d’une satisfaction pulsionnelle qui n’a pas eu lieu. Ce qui aurait du être plaisir devient déplaisir

Conscient, Inconscient et langage

« l’inconscient est structuré comme un langage ».Jacques Lacan

Dans l’inconscient on a affaire à un système de signifiants et de signifiés. Mais alors que le signifiant linguistique est un son, le signifiant psychanalytique est une trace dans l’inconscient. Cela peut être une odeur, une image, une cicatrice qui va renvoyer à un signifié. Ce signifié est le fait décrit dans le souvenir.

  • Le conscient est formé de représentations de mots. L’inconscient est formé de représentations de phonèmes et de choses. Ce sont des choses qui concernent notre corps, et qui souvent furent vécues avant la parole.

De même que le langage, l’inconscient utilise les rapports métonymiques et métaphoriques.

  • Métonymie: c’est le rapport qui relie une représentation à l’autre, au sens de plus en plus éloigné de la représentation originaire;
  • Métaphore: c’est l’association de 2 ou 3 images qui recèlent quand-même une caractéristique commune pouvant être par exemple: même niveau de plaisir, même traumatisme ou même époque. Les métaphores sont liées entre elles par un rapport de similarité. Le rapport métaphorique se retrouve aussi dans la « condensation » du rêve

Le signe

  • Sa, le Signifiant, est du domaine du symbolique. C’est la trace porteuse de sens;
  • Se, le Signifié, est du domaine de l’imaginaire. C’est ce à quoi la trace renvoie (agressivité envers…, amour pour…);
  • Le Référent est du domaine du réel. C’est ce qui s’est passé en fait.

Par exemple, après une chute de vélo, il y a formation d’une cicatrice. La cicatrice/Signifiant est une trace, au sens propre du terme, porteuse de sens au niveau symbolique. Le Signifié sera ce qui reste dans l’imaginaire, par exemple l’agressivité envers un camarade trop brutal et responsable de la chute. Le Référent est ce qui s’est passé en réalité, c’est à dire la chute de vélo.

Autre exemple, la phobie des chiens: au niveau réel, il y a le chien (le Référent). Au niveau imaginaire, il y a la pensée d’être mordu (le Signifié). Et au niveau symbolique, il y a l’angoisse d’être agressé par son père (le Signifiant). Plutôt que d’avoir peur du père, sentiment refoulé, la personne craindra les chiens. Elle aura fait un déplacement métonymique entre « chien » et « père ».

Psychisme : naissance de la théorie des lieux

Introduction à la première topique

  • Conçue par Sigmund Freud, la topique est l’étude de la structure mentale, dans une théorie des lieux. C’est la différenciation des parties de l’appareil psychique en systèmes doués de caractère et de fonction différents, et disposés dans un certain ordre. C’est une métaphore qui permet de spatialiser les lieux psychiques.

1ère topique (ou première théorie de l’appareil psychique) :

  • Elle date de la science des rêves, entre 1900 et 1915. Il y a alors trois systèmes que sont l’Inconscient, le Préconscient et le Conscient.
  • Chaque système à sa fonction, son type de processus, son énergie d’investissement et ses contours représentatifs;
  • Entre ces 3 systèmes se situent des sas, des censures, dont le but est de contrôler le passage d’un système à l’autre;
  • L’ordre de passage est toujours le même. La direction est alors soit « progrédiante » (Inconscient/ Préconscient/ Conscient), soit « régressive » (Conscient/ Préconscient/ Inconscient). Une représentation ne peut donc jamais passer directement du Conscient à l’Inconscient, ni inversement de l’Inconscient au Conscient;
  • Le « noyau pathogène » est un noyau qui peut donner naissance à la pathologie. Il est formé par le refoulement mais il est là-aussi dès l’origine, de façon phylogénétique;
  • Chaque système est formé en couches: les souvenirs étant rangés autour du noyau pathogène, selon un ordre chronologique mais aussi logique;
  • La prise de conscience (ou ré-intégration du souvenir inconscient dans le conscient) se fait selon un défilé qui franchit les censures (censure entre Inconscient et Préconscient, censure entre Préconscient et Conscient).

2ème topique :

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  • Elle est élaborée à partir de 1920. Elle introduit les instances que sont le ça, le Moi, le Surmoi et l’Idéal du Moi
  • Aspect économique
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  • Le point de vue économique est l’aspect quantifiable des choses. L’énergie est susceptible de diminution, d’augmentation et d’équivalence. Le travail de l’appareil psychique est de transformer les énergies, dites « libres » dans l’Inconscient, et dites « liées » dans le Conscient, en des représentations particulières. 
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  • Par exemple, un symptôme mobilisera une quantité d’énergie, ce qui tendra à appauvrir d’autres activités.
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  • Les phénomènes comme l’angoisse, ou les mécanismes de défense sont des aspects dynamiques du fonctionnement psychique.

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