L’hypnose pour dormir

Dormir semble un chose simple, mais au fond l'est-ce vraiment ? Beaucoup de personnes au fil du temps perdent le sommeil. L'hypnose est un des outils efficace pour retrouver le sommeil.

Sommaire

Les troubles du sommeil, fléaux des temps modernes

Stress et trouble du sommeil

Les pathologies liées au sommeil rassemblent à la fois des troubles spécifiques du rythme du sommeil et des affections d’origines diverses qui se manifestent lors du sommeil.

La société actuelle est une sources abondante, riche en création de pathologies liés au troubles du sommeil.

L’hypnose permet de trouver le chemin d’un endormissement naturel et serein.

Apprendre à s’endormir ne nécessite souvent qu’une seule séance.

Toutefois il est intéressant de travailler sur les causes profondes, les pathologies qui amènent l’insomnie afin de s’en débarrasser définitivement et retrouver un sommeil paisible et réparateur.

Les insomnies, une qualité de vie dégradée

Fatigue, somnolence, irritabilité, difficulté de concentration

L’insomnie correspond à une insuffisance de sommeil en quantité ou qualité, alors que les conditions environnementales sont favorables au sommeil.

En pratique, elle se caractérise par des difficultés d’endormissement, des éveils nocturnes et/ou un réveil trop précoce, avec la sensation de ne pas avoir récupéré suffisamment.

Au quotidien, elle se traduit par une irritabilité, des difficultés de concentration, mais aussi de la fatigue ou une somnolence diurne qui ont des conséquences importantes à titre individuel et collectif (absence au travail, risque d’accident…).

De nombreuses études ont décrit l’impact négatif à long terme du manque de sommeil sur l’état de santé : au-delà d’une dégradation de la qualité de vie, l’insomnie aggraverait les symptômes de maladies somatiques ou psychiatriques associées (douleurs chroniques, hypertension, dépression…).

Nous pouvons différencier deux types d’insomnie

Insomnie ponctuelle ou chronique?

Certaines sont ponctuelles, d’autres chroniques.

Certaines sont caractérisées par des difficultés d’endormissement, d’autres par des réveils nocturnes ou par une sensation de sommeil non récupérateur.

Elles se distinguent également par la nature de leurs facteurs déclenchants : facteurs cognitifs ou somatiques internes, ou facteurs extérieurs perturbant le déclenchement ou le maintien du sommeil (hygiène de vie, lumière, utilisation tardive d’écrans ou pratique tardive du sport, prise de certains médicaments…)

Insomnies ponctuelles

Un problème de régulation entre les mécanismes de veille et de sommeil

Les insomnies ponctuelles ou transitoires sont monnaie courante : elles sont généralement liées à un évènement ou un comportement perturbant (stress, déprime, repas copieux, douleur, consommation d’excitants…). Elles durent une ou quelques nuits et finissent par être résolues avec la disparition du facteur déclenchant. 

Les insomnies chroniques

lorsque les insomnies surviennent plus de trois fois par semaine depuis au moins trois mois, on parle d’insomnie chronique :

dans ce cas, il peut être difficile de trouver des causes évidentes pouvant les expliquer, et les tentatives d’adaptation de l’environnement ou du comportement ne permettent pas de les faire disparaître. 

L’insomnie chronique serait liée à un problème de régulation entre les mécanismes de veille et de sommeil.

Différents biomarqueurs permettent de penser que les sujets souffrant d’insomnie présentent un « hyper-éveil », caractérisé par une activité accrue du système nerveux central et de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, en charge de la réponse au stress.

Cet hyper-éveil empêcherait le patient de basculer vers le sommeil.

Lorsque celui-ci survient néanmoins, le sommeil lent reste essentiellement au stade léger, favorisant les éveils nocturnes.

La fragmentation des nuits, associée à un temps court passé en sommeil profond, explique la fatigue diurne ressentie par les patients.

Cette hypothèse est corroborée par les techniques d’imagerie fonctionnelle qui décrivent un métabolisme glucidique accru au niveau cérébral : il réduirait l’efficacité de la transition entre l’éveil et le sommeil.

A l’inverse, l’activité cérébrale GABAergique serait diminuée au niveau du cortex et favoriserait le maintien de l’éveil.

Nous ne sommes pas tous égaux face au risque d’insomnie, mais à risque égal, certains comportements réduisent la qualité du sommeil : un dîner trop copieux, la consommation de caféine, d’alcool ou de tabac dans les heures précédant le coucher, la pratique d’une activité sportive au-delà de 20 heures, une chambre surchauffée ou bruyante… 

Les troubles du rythme circadien

Troubles circadiens

Ces troubles surviennent suite au dérèglement de notre horloge biologique.

Ceux qui n’ont pas sommeil avant une heure avancée de la nuit présentent un retard de phase, tandis que ceux qui souffrent d’un syndrome d’avance de phase ont des difficultés à rester éveillées au-delà de 19h.

Il peut exister des troubles épisodiques, liés par exemple à un décalage horaire.

Mais d’autres sont spécifiques, comme le syndrome hyper-nycthéméral, touchant les personnes aveugles qui ne perçoivent pas l’alternance veille-sommeil.

Généralement, ces personnes ont un rythme circadien voisin de 25 heures, au lieu des 24 heures habituelles.

Dans tous les cas, ces troubles sont liés à la perturbation de la chronobiologie et peuvent, en conséquence, engendrer des répercussions somatiques diverses.

L’apnée obstructive du sommeil

Apnée du sommeil

L’apnée du sommeil est un trouble respiratoire dont la fréquence augmente avec l’âge, le surpoids et, a fortiori, l’obésité.

Durant la nuit, de courtes apnées (de quelques millisecondes à quelques secondes) surviennent en raison de l’obstruction de la gorge par la langue et par le relâchement des muscles du pharynx.

Elles aggravent à terme le risque cardiovasculaire et favorisent, de par les micro-éveils qu’elles induisent, une fatigue et une somnolence diurne.

Les parasomnies

Parasomnie, somnambulisme

Les parasomnies correspondent à un ensemble de phénomènes anormaux se produisant lors de la phase de sommeil lent profond ou lors du sommeil paradoxal.

Au cours du sommeil lent profond, les parasomnies les plus fréquentes sont le somnambulisme, le bruxisme (grincement des dents), la somniloquie (paroles), les terreurs nocturnes (fréquentes chez les enfants, à cheval entre le somnambulisme et la somniloquie) ou l’énurésie (pipi au lit).

Au cours du sommeil paradoxal, il s’agit de mouvements violents (Trouble du comportement en sommeil paradoxal, TCSP), de bruits non articulés produits par le dormeur (catathrénie) ou de comportements sexuels inconscients (sexsomnies).

Les parasomnies ont parfois une composante génétique, mais elles sont le plus souvent favorisées par des éléments extérieurs qui perturbent l’organisation normale du sommeil (intensité, durée et articulation des phases de sommeil) : maladie neurodégénérative, stress, fièvre, certains médicaments…

Les sexsomnies seraient par exemple favorisées par le traitement dopaminergique des sujets parkinsoniens.

Le syndrome des jambes sans repos

Syndrome des jambes sans repos

Le syndrome des jambes sans repos (SJRS ou maladie de Willis-Ekbom) est caractérisé par un besoin irrépressible de bouger les jambes, associé à (ou provoqué) par des sensations désagréables au niveau des membres inférieurs : on parle parfois d’« impatiences ».

Ces symptômes, qui se manifestent habituellement pendant les périodes de repos ou d’inactivité, s’intensifient en soirée et au cours de la nuit.

Ils perturbent l’endormissement et, dans les cas les plus sévères, entraînent des perturbations marquées du sommeil (désorganisation et fragmentation du sommeil).

Privilégier la prise en charge non médicamenteuse

J’utilise des méthodes non médicamenteuses

La première étape de la prise en charge consiste à prendre en charge les maladies pouvant perturber le sommeil, corriger toutes les mauvaises habitudes et adopter un comportement adapté pour favoriser l’endormissement.

Il est également important de mettre en place un « rituel » constant et régulier autour du coucher pour retrouver progressivement un sommeil normal.

Toutes les approches douces comme l’hypnose, que le patient perçoit comme efficaces sur sa capacité à pouvoir dormir sont aussi à privilégier. 

Tous ces changements doivent constituer le premier réflexe en cas d’insomnie occasionnelle ou transitoire.

Ils forment aussi un prérequis pour améliorer la qualité de sommeil avant d’envisager une prise en charge médicale. 

Si une prise en charge médicale est nécessaire, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) doivent être privilégiées : le principe des TCC est de remplacer les comportements inadaptés et les croyances erronées sur le sommeil par d’autres plus appropriés.

Dans le traitement de l’insomnie, elles visent à faire prendre conscience des facteurs et mécanismes dont dépend le rythme éveil/sommeil et donc des erreurs que l’on fait pour gérer ses difficultés de sommeil.

Elles reposent sur une série de séances d’hypnose, au cours desquelles les notions d’hygiène du sommeil, d’appréhension de l’insomnie, du temps passé au lit sans dormir, les croyances erronées sur le sommeil sont abordées, éventuellement en y associant la relaxation.

Les TCC ont été décrites comme plus efficaces que les traitements pharmacologiques dans le traitement de l’insomnie sur la durée, et peuvent favoriser le sevrage en somnifères des personnes qui y sont dépendantes.

Cependant, elles sont encore sous-utilisées en France, notamment parce qu’elles ne sont pas prises en charge en l’assurance maladie. 

Mettez-vous toutes les chances de votre côté

Jeux vidéo la nuit…perte du sommeil

A la fin du 19e siècle, les premières expériences de privation du sommeil conduites sur plus de trois jours ont notamment décrit une altération des capacités mnésiques et du temps de réaction motrice, des hallucinations et une baisse de la température corporelle.

Les soirées passées devant un écran (jeu vidéo, internet, smartphone…) sont, elles, délétères à deux titres : la lumière bleue des écrans plats perturbe la sécrétion normale de mélatonine et dérègle notre horloge biologique, elle-même impliquée dans la régulation du sommeil.

Par ailleurs, la stimulation cérébrale liée aux activités sociales ou ludiques (notamment les jeux de guerre) favorise l’hyper-éveil et va donc à l’encontre du processus d’endormissement.

Enfin, la qualité du sommeil des insomniaques, déjà médiocre, est encore perturbée par l’irrégularité des heures de coucher et surtout de lever, par le temps passé au lit ou même dans la chambre pour d’autres activités que le sommeil (lecture, télévision…), aux siestes qui entrecoupent la journée… 

Mieux comprendre les relations entre sommeil et santé

Le sommeil permettrait aussi de réduire le métabolisme et de préserver l’énergie (rôle homéostasique). Ainsi, la température corporelle s’abaisse autour de 36°C durant la nuit. 

Celles qui ont été conduites par la suite ont confirmé le rôle du sommeil dans les phénomènes de concentration, d’apprentissage, de mémorisation ou d’orientation.

Dès les années 1980, il est devenu de plus en plus évident que le sommeil n’était pas uniquement utile à la mémoire et à la récupération.

Son rôle serait particulièrement important pour la santé.

Grâce aux travaux étudiant l’altération de l’état de santé des personnes souffrant de troubles du sommeil, il a été possible de mettre en exergue:

qu’une mauvaise qualité/quantité de sommeil accentue le risque d’irritabilité, de symptômes dépressifs, mais aussi de prise de poids, d’hypertension ou d’infection.

Des données qui permettent de conforter l’idée communément admise selon laquelle les personnes fatiguées ont un risque accru de tomber malade… 

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Le sommeil, c’est la santé

Chez les ados, un sommeil insuffisant est corrélé à un plus petit volume de matière grise

Le sommeil représente la forme la plus aboutie du repos.

Il permettrait ainsi à l’organisme de récupérerque ce soit sur le plan physique ou mental. 

Dans ce processus, le sommeil lent jouerait un rôle particulier puisque les ondes lentes sont d’autant plus intenses et élevées que la quantité ou la qualité du sommeil ont été mauvaises la nuit précédente.

Et le perturber ou le supprimer engendre des troubles de l’architecture cérébrale chez le rat.

De plus en plus de données permettent donc aujourd’hui de lui attribuer un rôle grandissant dans certains processus de mémorisation, et notamment ceux de la mémoire déclarative ou consciente

Sommeil, maturation cérébrale et apprentissage

Sommeil et mémorisation

Le sommeil n’a pas encore livré tous les secrets : En matière de mémorisation, les données expérimentales ont pour l’heure des difficultés à distinguer le rôle spécifique de chacune des phases de sommeil sur ce processus.

Si le sommeil lent semble bien impliqué dans les processus de mémorisation, le sommeil paradoxal ne serait pas en reste : en effet, il constitue la majeure partie du temps de sommeil des nouveau-nés et des enfants en bas âge.

Les données d’imagerie décrivent qu’un nouvel apprentissage est associé, au cours de la nuit suivante, à l’augmentation du nombre d’épines dendritiques.

Ce sont les excroissances qui connectent les neurones adjacents entre eux et facilitent le passage d’informations de l’un à l’autre.

Ces mécanismes expliquent probablement pourquoi un nouveau-né a besoin de dormir deux fois plus longtemps qu’un adulte. 

En état d’hypnose les données d’imagerie décrivent la même chose.

Sommeil et métabolisme

Sommeil et prise de poids

La privation de sommeil augmente l’appétit en modulant les hormones qui le régulent (leptine, ghréline, orexine).

L’augmentation des apports, combinée à la fatigue et la somnolence diurne, se traduit par une baisse des dépenses énergétiques durant les phases d’éveil, d’où un risque de prise de poids.

D’ailleurs, les données épidémiologiques montrent une corrélation entre la durée de sommeil moyenne d’une population et son indice de masse corporelle (IMC).

Parallèlement, la diminution de la durée de sommeil perturbe le rythme circadien qui régule la synthèse de certaines hormones comme le cortisol ou l’hormone de croissance, impliquées dans le métabolisme du glucose.

Ce phénomène favoriserait l’apparition d’une intolérance au glucose et l’évolution progressive vers le diabète de type 2, indépendamment de la prise de poids proprement dite.

L’implication du sommeil dans d’autres aspects de la santé cardiovasculaire reste, elle, à mieux décrire et comprendre. 


La nécessité de bien dormir

Vous l’avez bien compris il est donc nécessaire de bien dormir.

Il faut donc pour cela mettre en place une bonne hygiène de vie, se préparer correctement au sommeil.

Dans la mesure du possible…

C’est dans le cas ou cela n’est pas ou plus possible que l’hypnose est une aide importante, car elle permet le travail sur l’ensemble des points précédemment cités avec un abord doux et efficace.

L’hypnose est un état de conscience modifiés qui peut soulager des symptômes ou des maladies.

La nouveauté est que l’on commence à comprendre comment ça marche.

Il a par exemple été montré que l’hypnose, un état qui nous place à mi-chemin entre l’éveil et le sommeil.

Il est associée à une diminution de l’activité des régions du cerveau.

Ces régions sont impliquées dans la perception subjective de la douleur : un effet sur lequel s’appuie l’hypnosédation pour augmenter le confort de patients lors d’interventions chirurgicales ou endoscopiques.

Chez les personnes qui méditent, des chercheurs ont observé une modulation de l’activité cérébrale qui rend la douleur moins dérangeante, même si son intensité ne diminue pas.

Quant aux personnes entrées en transe après l’écoute d’une boucle de son, il apparaît que leur activité cérébrale dominante passe de l’hémisphère gauche (associé à la logique et à l’analyse) à l’hémisphère droit (associé à l’imagination, l’intuition et le rêve).

Enfin, les psychédéliques semblent agir sur les récepteurs à la sérotonine pour moduler l’activité et la connectivité du cerveau.

Autre nouveauté, cette pratique fait désormais l’objet d’études qui permettent de définir scientifiquement sont intérêt thérapeutique.

Ainsi, il est aujourd’hui clairement démontré que l’hypnose soulage certaines douleurs dans son etat de conscience modifiée, toute comme la méditation pleine conscience.

Cette dernière apporte également un bénéfice aux personnes qui souffrent d’anxiété ou de symptômes dépressifs.

En conclusion:

L’hypnose permet de travailler sur l’ensemble des symptômes qui nuisent au sommeil.

En gérant le Stress avec l’hypnose

En Régulant l’anxiété avec l’hypnose

En travaillant sur la dépression avec l’hypnose

En mettant en place de bonne habitudes de sommeil avec l’hypnose

En régulant les comportements avec l’hypnose.

L’hypnose pourra alors indirectement à améliorer voire résoudre vos apnées du sommeil

En vous aidant à vous libérer du tabac, ou en vous aidant à perdre du poids.

L’hypnose est une technique, un outil pas une thérapie en soi, et doit être utilisée comme une intervention complémentaire dans un ensemble complet de traitements psychologiques et médicaux.

L’ensemble des données sont de sources INSERM