L’hypnose dans les médias, entre fascination et raison

Le cœur des médias oscille entre deux conceptions de l’hypnose: celle que nous a laissé Erickson (voir la page Histoire de l’hypnose) et celle que les fascinateurs comme le Mesmer actuel utilisent en scène. Dans cette oscillation, il y a souvent confusion.

L'hypnose dans les medias

L’hypnothérapeute (post) éricksonienne

Il utilise des techniques qui permettent à l’accompagné de se dissocier de la réalité extérieure pour plonger dans sa réalité intérieure.

Cela afin de gérer l’angoisse et la douleur (hypnose médicale) ou afin d’explorer ses façons de fonctionner (patterns), de récupérer des ressources (joie, courage, laisser-faire, confiance, tranquillité, patience…).

Il retrouve ainsi que des solutions qui ont été trouvées dans le passé.

Il permet de vivre de nouvelles expériences ou de vivre autrement l’expérience, d’envisager la réalité avec des représentations différentes, de construire des solutions nouvelles parfaitement ajustées.

Tout cela favorisé par une conscience qui semble en expansion, dans un état qui serait plutôt un hyperéveil qu’un sommeil. Cette hypnose est permissive : rien n’est imposé à la personne accompagnée.

L’hypnotiseur de spectacle

Il choisit son sujet avec des tests de suggestibilité (son but est de sélectionner les personnes les plus influençables et les plus motivées), l’entraine en coulisse (séance avec ancrage « quand je vous toucherai ici et que je vous dirai… vous glisserez dans un sommeil profond »).

Il fait cela pour gagner du temps à l’antenne ou en scène et le dirige de façon autoritaire (donne des ordres).

Cela pour lui faire effectuer des actions de spectacle qui ne lui conviennent pas nécessairement (oublier son prénom ou avoir un corps dur comme une planche… cela peut d’ailleurs occasionner des traumas).

Dans les articles, vidéos, chroniques radios, etc., les mass médias mettront évidemment d’autres points en évidence que des médias spécialisés comme des magazines santé tout public.

De façon générale, les événements « choc », opération chirurgicale, star sous hypnose, guérison rapide d’un trouble par l’hypnose vécue par une chroniqueuse… sont au moins évoqués, sinon développés.

Le plus souvent (outre les chocs sensationnels des mass-médias concernant le spectacle et les escrocs par l’hypnose), l’hypnose est présentée au public dans les médias comme « un état modifié de conscience » ou comme « un ensemble de techniques permettant de provoquer volontairement un état de conscience particulier.

Cet état– se rapprochant du sommeil mais ne se confondant pas avec lui – et de l’utiliser en sport, en développement personnel, en psychothérapie, en anesthésie pour des opérations chirurgicales… ».

Les caractéristiques mises en évidence sont surtout la transe et les applications de l’hypnose dans les différents champs.

Que donne la recherche sur le web?

Dans les images des moteurs de recherche et des outils comme YouTube, outre les GIF en spirale hypnotique, l’accent mis sur le regard hypnotique du fascinateur, les effets magiques de Photoshop (étoiles, lumière, flou, violet…),

les médias affectionnent les effets hypnotiques visibles comme les lévitations et les actions réalisées sous hypnose (table d’opération, sport…) ou les schémas du cerveau.

Ont peut toutefois trouver sur You tube les cabinets de l’Arche et de Psynapse qui restent les documentaires les plus sérieux a mon sens.

Tout reste encore trop brouillon.

Conclusion

On le voit dans les images qui suivent, la peur, la magie, le spectaculaire (l’hypnose de charlatan? de manipulateur? de magicien?) sont encore entremêlés dans les médias avec l’hypnose « sérieuse », médicale, thérapeutique, judiciaire, sportive…

Si l’on se tourne vers des supports comme Google image, You tube ou Facebook

se que l’on trouve sur le web en tapant « Hypnose »

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