le ÇA

 Le Petit Dico de Psycho

Sommaire

INSTANCES  PSYCHIQUES

Introduction et descriptionçaMoiSurmoi et Idéal du MoiSoi et ImagoSelf et Faux-Self

Précisions

Instances (rappel)

– Systèmes, parties de l’appareil psychique d’après la conception Freudienne.

– Il y a ainsi 3 parties ou instances qui sont le Moi, le ça et le Surmoi.

Moi :    intérêts de la totalité de la personne.
ça :    intérêts pulsionnels.
Surmoi :    intérêts extérieurs.
Idéal du Moi :    intérêts narcissiques.

Définition du ça

C’est le pôle pulsionnel de la personnalité, la partie la plus chaotique et la plus obscure.

C’est entièrement le domaine de l’instinctif, du biologique qui ne connaît ni règles de temps ou d’espace, ni interdits. Totalement inconscient, il est régi et dirigé par le seul principe de plaisir.

De ce fait, les choses les plus contradictoires peuvent y exister et cohabiter.

Deux aspects le caractérisent :

  • l’héréditaire (sexualité et agressivité propres à l’espèce);
  • et l’acquis (formes que prendront cette agressivité et cette sexualité pour l’individu).

Le nourrisson a une vie mentale et somatique très proche du pulsionnel, c’est à dire commandée presque exclusivement par les besoins archaïques.

Sa vie psychique est dominée par le principe de plaisir qui régit le fonctionnement du ça, et est donc soumise au principe de toute puissance et au désir de satisfaction immédiate et illimitée.

Du monde qui l’entoure et le domine, n’existe que ce dont il a besoin. Tout ce qu’il croit et ressent existe, car il ne fait pas la part du réel et de l’imaginaire.

Réservoir de la libido et de l’énergie psychique, ses contenus sont d’une part héréditaires puis d’autre part refoulés et acquis. Les pulsions (pulsion de vie et pulsion de mort) sont contenues dans le ça.

  • La pulsion de vie (ou d’auto conservation, ou sexuelle): les pulsions qui en découlent ont pour fonction de lier les énergies et de maintenir la vie;
  • La pulsion de mort : elle fait tendre l’organisme vers un état zéro et comprend la destruction (principe d’agressivité), la répétition et la régression.

L’instance première est le ça. En sont issus dans un premier temps le Moi, formé grâce au contact avec la réalité extérieure, puis dans un second temps le Surmoi, introjecté par le Moi qui fait se retourner l’énergie pulsionnelle contre lui-même.

Le ça entrera bientôt en conflit avec ces nouvelles instances en construction (le Moi et le Surmoi).

A la rencontre du ça et du Surmoi (ainsi que son « pendant » plus élaboré qu’est l’Idéal du Moi) se trouve désormais le Moi.

INCONSCIENTIdéal du Moi: « tu dois« , « tu devrais« . Surmoi: « tu ne dois pas« .
Ce sont les interdits, la loi, les limites…
 CONSCIENTMoi: pôle défensif de la personnalité construit avec les exigences du ça
et les interdits du Surmoi face au réel.
INCONSCIENTça: pôle pulsionnel. Besoin de satisfaire immédiatement les pulsions.
Principe de plaisir.

Origine de l’agressivité

L’agressivité du ça est progressivement transformée par le Moi en Surmoi.

L’origine de l’agressivité est pulsionnelle. Elle est la résultante d’un mécanisme de défense du Moi: la projection de la pulsion de mort sur le mauvais Objet.

Elle est liée par la libido pour la préservation du Moi (sexualité, reproduction, défense du territoire, emprise sur le monde, affirmation de soi…).

L’agressivité est sublimée, déplacée. Elle contribue, au sortir de l’Oedipe, à la formation du Surmoi.

Avant l’Oedipe, l’agressivité s’exprimait à travers la projection, le clivage… Après l’Oedipe elle sera sublimée et s’exprimera en partie sous le contrôle du Surmoi.

Origine de l’angoisse

L’angoisse est liée à la pulsion. Un excès de tension crée une surcharge d’énergie qui ne peut se libérer et provoque l’angoisse. L’angoisse est secondaire à la non-utilisation de l’énergie.

  • 1ère théorie Freudienne: l’angoisse est liée à une perte de la représentation;
  • 2ème théorie Freudienne: l’angoisse est le résultat d’un conflit entre le ça et le Surmoi, le ça et le Moi ou le Surmoi et le Moi. C’est le Moi qui vit l’angoisse, comme un signal d’alarme émit par lui face à un désir incompatible. L’angoisse a une fonction d’auto-conservation.

Le ça et les mécanismes de défense

Les mécanismes de défense sont des processus élaborés par le Moi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure, et permettant de lutter contre l’angoisse.

Ces mécanismes psychiques préservent le Moi et le protègent aussi des exigences pulsionnelles du ça.

Mais ce dont le Moi se protège en priorité, c’est de l’angoisse.

Par exemple, une représentation inconsciente va être incompatible avec les exigences du Surmoi.

Cette représentation inconsciente du ça apporte du plaisir mais provoque aussi du déplaisir.

Le Moi, pour se défendre contre cette représentation, va utiliser divers procédés que l’on réunit sous le terme de « mécanismes de défense du Moi« .

Le Conscient accède à l’inconscient comme les organes des sens accèdent à la réalité extérieure.

Il y a eu constitution d’un « grenier » où sont engrangées toutes les informations vécues. L’individu peut faire appel à un moment précis à ces vécus. Ces faits sont dits « refoulés« .

Le refoulement est un mécanisme de défense. Tout ce qui est refoulé devient inconscient mais l’inconscient n’est pas constitué que de cela.

Il y a aussi des contenus innés du ça qui ne sont jamais passés par la conscience. L’inconscient obéit aux processus primaires que sont le déplacement (changement d’Objet) et la condensation (plusieurs Objets en un).

Ces deux processus primaires obéissent au principe de plaisir. Les désirs du ça sont mobiles et essaient de s’extérioriser, provoquant le refoulement.

Le refoulement est un filtre incité par le Surmoi et opéré par le Moi. Le symptôme est le produit du refoulement qui consiste en un retour du refoulé sur le plan somatique.

Il sert à échapper à l’angoisse. Il est le substitut d’une satisfaction pulsionnelle qui n’a pas eu lieu. Ce qui aurait du être plaisir devient déplaisir.

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