Le Marquis de Puységur

L'élève d'Anton Mesmer, le Marquis de Puységur, fait évoluer la pratique de Mesmer et propose une théorie du magnétisme animal qui repose sur l’influence.

Il commence à pratiquer le magnétisme animal à partir de 1784 pour soigner les maux de ses vassaux dans son domaine de Buzancy dans le Soissonnais.

C’est le 4 mai, alors qu’il tente de soulager par le magnétisme un jeune paysan, Victor Race, alors âgé de 24 ans, que Puységur constate, au lieu des convulsions de la crise mesmérienne qu’il attend, que Victor tombe dans un sommeil calme et profond.

À son grand étonnement, Victor, bien qu’apparemment endormi, manifeste une activité mentale intense, s’exprime sans son patois et sur des sujets qui excèdent ses préoccupations habituelles.
Alors qu’il reproduit ces expériences les jours suivants, une autre chose étonne le marquis : lors de ses accès que Puységur qualifiera de « somnambulisme provoqué » ou « sommeil magnétique », Victor semble capter ses pensées et ses désirs sans qu’il ait besoin de les formuler.

Par ailleurs, lorsqu’il est en transe, Victor aide Puységur à diagnostiquer les maux des autres malades et lui explique la conduite à tenir envers eux.

On parlera de « lucidité magnétique » pour qualifier la clairvoyance des somnambules sur leur propre maladie, sur celle des autres et sur les remèdes qui leur conviennent.

C’est lui qui a démontré l’importance du « sommeil magnétique », encore appelé somnambulique, au cours duquel le patient reste en relation avec le magnétiseur et peut ainsi se laisser suggestionner.

Pour Puységur, la transe est un « état de somnambulisme provoqué » et le véritable agent curatif est la volonté du magnétiseur.

•A lire en ligne: Revue d’histoire du 19ème siècle De Mesmer à Puységur. Magnétisme animal et transe somnambulique, à l’origine des thérapies psychiques •Son ouvrage est disponible sur Gallica

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