James Braid (1843) hypnotisme

Le sommeil nerveux de James Braid Comme l’a montré Bertrand Méheust, on peut considérer que l’hypnose est une redécouverte de la pratique des magnétiseurs par des médecins, épurée de certains phénomènes jugés occultes et en tant que tels inacceptables par l’académie.

Qui est James Braid ?

James Braid, né dans le district de Fife en Écosse le 17 juin 1795 et mort à Manchester le 25 mars 1860, est un chirurgien écossais, connu pour ses travaux sur l’hypnose.

Qu’a t’il fait ?

Le premier à réutiliser les techniques du magnétisme animal tout en voulant se démarquer des magnétiseurs est le médecin écossais James Braid.

Il commence à s’intéresser au magnétisme animal en 1841, lorsqu’il est le témoin, à Manchester, d’une démonstration du magnétiseur franco-suisse Charles Lafontaine.

On attribue souvent et abusivement à Braid l’invention du terme hypnose dans son livre Neurypnologie, Traité du sommeil nerveux ou hypnotisme, qu’il publie en 1843.

En réalité, le terme avait déjà été utilisé par le baron Etienne Félix d’Henin de Cuvillers en 1819.

Son travail

Dans son livre, Braid essaie de se différencier des travaux des magnétiseurs « imaginationnistes » tels qu’Alexandre Bertrand et l’abbé Faria.

Il remplace leur méthode d’induction visuelle par fixation de l’attention sur la main tendue du magnétiseur par la fixation de l’attention sur un objet brillant.
Braid définit l’hypnose comme un « état de sommeil nerveux » dans lequel il est facile de plonger une personne en utilisant l’induction par la fixation sur un objet brillant entrainant un état de fatigue.

Selon James Braid, la neuro-hypnose, proche du somnambulisme, apparait suite à une fixation prolongée de ce stimulus externe.

Il utilise cette méthode, notamment pour obtenir l’anesthésie lors d’interventions chirurgicales.

 On rappellera que l’éther en anesthésie ne sera utilisé pour la première fois aux États-Unis qu’en 1842 et en France qu’en 1847. En 1847, il essaie de renommer l’hypnose « monoïdéisme », sans succès.

Il insistera plus tard sur la concentration sur les mots et gestes de l’hypnotiseur, puis sur le rôle de la suggestion verbale dans l’apparition des effets recherchés sous hypnose.

Il introduira le « monoïdéisme » , selon lequel si une idée ou une image (mon bras est léger) n’est pas contredite par l’esprit, alors elle est réalisée (mon bras s’élève).

L’hypnotisme.

Braid arrive à la conclusion que c’est le patient lui même qui se place en sommeil critique et qu’il n’existe aucune influence magnétique passant de l’opérateur au sujet. Il dément ainsi la notion de fluide universel chère au mesmérisme et appela sa pratique Neuro-hypnotisme.

Après la publication en anglais en 1843 de l’ouvrage de Braid, le terme « hypnotisme » se répand parmi les médecins français pour désigner un sommeil ou un somnambulisme provoqués volontairement et artificiellement.

On ne parle plus de sommeil magnétique (provoqué par la manipulation d’un fluide magnétique), mais d’un sommeil hypnotique ou d’un état d’ « hypnotisme ».

James Braid, fixation d’un objet

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