Hypnose et Médecine

Longtemps considérée comme un élément à la frontière de la science et de l’occultisme, l’hypnose a mis du temps à se débarrasser des préjugés qui l’entourent pour se refaire une place dans le milieu hospitalier.

qui l’utilise ?

L’hypnose à l’hôpital et en cabinet de dentiste permet de réguler l’anxiété et la douleur des patients (par exemple lors des changements de pansement pour les grands brûlés, en cas de douleur chronique, en cas de douleur dentaire…), mais aussi d’opérer sans ou avec moins d’antalgiques.

Certaines opérations se font uniquement sous hypnose, sans anesthésie.

La plupart du temps, l’hypnose est utilisée en combinaison avec une anesthésie locale et éventuellement une légère sédation intraveineuse, pour aider le patient à se détendre sans pour autant le faire dormir. Cette technique est appelée hypnosédation. Pendant l’intervention, l’opéré est surveillé comme pour une anesthésie générale et peut être endormi à tout moment si cela s’avère nécessaire.

Les opérations communes sous hypnosédation sont la chirurgie du sein chez la femme (retrait d’une petite tumeur, amputation du sein, chirurgie esthétique), ablation de la thyroïde, suite d’accident (recoudre une plaie ouverte ou encore enlever une broche placée après la fracture de l’os), chirurgie dentaire.

L’hypnosédation ou l’hypnoalgésie évite les effets secondaires de l’anesthésie classique.

 Cette méthode est bénéfique à plusieurs niveaux.

L’hypnose a pour vocation de calmer l’anxiété due à l’opération et de créer une cohésion entre le patient et le soin apporté. Aussi, lors d’une opération, l’anesthésie peut freiner la circulation sanguine ou encore la cicatrisation. La chirurgie sous hypnose permet de mieux contrôler ces mécanismes et agit même jusqu’au niveau de la salivation. Après l’opération, elle permet aussi une meilleure récupération au patient. Enfin, elle donne un rôle actif au patient.

Notons en effet que le processus hypnotique ne peut se faire sans la collaboration du patient.

Il s’agit d’une hypnose permissive et non autoritaire

Marie-Elisabeth Faymonville:

 « l’hypnose ne remplace pas la médecine classique, mais elle peut être un outil extrêmement utile pour que le patient amène ce qu’il a en lui comme ressources pour améliorer sa situation. Cette participation active, c’est très valorisant pour lui. On lui donne de la force, « empowerment » comme on dit en anglais : on lui donne du pouvoir. Et ça, c’est utile, et peut-être largement sous-estimé dans l’approche classique de la médecine. »

Marie-Elisabeth Faymonville

 Extrait de « Belgique : patients sous hypnose », un reportage diffusé dans « Avenue de l’Europe » le 12 avril 2017.

 Plusieurs hôpitaux français réalisent aussi des opérations sous hypnose.

Un cas spectaculaire: Alama Kanté, chanteuse professionnelle a été opérée sous hypnosédation a chanté tout au long de l’opération

L’hypnose occupe également une place de plus en plus importante en odontologie

Des chercheurs s’interrogent également sur l’hypnose comme outil complémentaire pour vaincre certaines maladies, dont le cancer (L’hypnose en oncohématologie ).

 L’hypnose est aussi utilisée en soins palliatifs, en obstétrique etc.

En accompagnement médical

En accompagnement, chaque praticien en hypnose non médecin permettra à la personne suivie de mieux vivre son traitement médical mais ne se substitue en aucun cas à aux prescriptions du médecin.

Les formations en hypnoanalgésie se multiplient en Europe.

Elles sont ouvertes au corps médical.

Par exemple, la formation de l’AFEHM, Association française pour l’étude de l’hypnose médicale est ouverte aux médecins, chirurgiens dentistes, sages-femmes et étudiants en fin d’études de médecine.

Actuellement la porte a été notamment ouverte sur l’accès aux infirmiers/es.

C’est encore compliqué…le temps donné étant encore trop court et ouvert uniquement au volontariat formatif.

CaducéeLa relaxation permet de réduire la douleur et l’anxiété des patients durant une opération:

 L’hypnose est une écoute attentive du patient durant une intervention chirurgicale percutanée diminue la douleur, réduit l’anxiété du malade et assure une bonne stabilité hémodynamique. Des médecins américains publient dans le Lancet les résultats encourageants d’une étude réalisée auprès de 241 patients. 

Quand est il des praticiens non médecins ?

Des experts praticiens non médecins, sans titre officiel mais avec une reconnaissance de leurs pairs, sont engagés par des hôpitaux de façon officielle, que ce soit pour gérer le stress des familles de personnes qui viennent de décéder, pour enseigner, superviser etc.

Par exemple, Pierre-Alain Perez a été nommé, grâce à la grande reconnaissance de la qualité de sa pratique et de son enseignement, « Coordinateur et enseignant principal du diplôme interuniversitaire (DIU) en hypnose Ericksonienne à la faculté de médecine de Paris Est Créteil (UPEC) ».

Autre exemple, Yan Vervliet, est engagé comme hypnopraticien à l’hôpital Robert Ballanger à Aulnay sous Bois, en service de réanimation chirurgicale pour travailler avec le personnel et les patients ainsi que leurs familles (gestion de l’angoisse et recherche médicale sur l’hypnose dans un service de réanimation).

La reconnaissance par les institutions de praticiens, experts est en route etc.

Il s’agira ensuite, pour l’état, d’inventer de nouveaux statuts des hypnopraticiens

Dans un champ complémentaire au champ médical, la méthode AMPR® (Activation Métaphorique des Processus Régénératifs, par Dominique Espaze et Martine Tual)

travaille sur les processus internes au corps qui peuvent être facilités par la mobilisation ouverte de l’imaginaire : 

cicatrisation, force du système immunitaire, réparation osseuse, récupération musculaire et bien d’autres peuvent être renforcés ou accélérés par un travail symbolique ou métaphorique.

J’ai tenté l’expérience à plusieurs reprises sur des patients différends, avec des pathologies différentes, avec de très bons résultats de récupération largement supérieurs à la moyenne.

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